vendredi 4 mai 2018

Quand la Droite et la Gauche se disputent le communautarisme judéo-musulman

Les Frères musulmans ont remis en question la laïcité en France, et çà marche ! 
Ils ont joué la carte identitaire et la Droite comme Gauche sont tombés dans leur panneau !! 
Exactement ce qu'ils ont fait en Tunisie quand Ghannouchi et ses hommes ont imposé aux progressistes un débat identitaire passant à la trappe les revendications de la "révolution" : "Liberté, Dignité et Travail" ... 
Et tous, médias et hommes politiques, sont tombés dans leur panneau, avec le résultat que les Tunisiens constatent depuis : Une islamisation de toute la société et une destruction de l'Etat tunisien par la destruction de l'intérieur de toutes ses institutions aussi bien publiques que privées ! 
La Gauche française en mal de militants, veut séduire les enfants de l'immigration "arabe" et tombe dans le panneau du communautarisme que revendiquent les Frères musulmans. Puisqu'elle défend bec et ongles l'islamisme qu'elle confond avec l'Islam.
Le plus curieux, c'est que des intellectuels partisans sincères de la laïcité qu'ils souhaitent restaurer, tombent eux aussi dans le piège des Frères musulmans quand ils admettent de les intégrer dans les débats pour réformer l'Islam de France; qui n'a rien à voir avec le Wahhabisme qui fondent l'action des Frères et qu'ils diffusent de façon agressive en France pour qu'il remplace l'Islam traditionnel de France : celui de ses anciennes colonies !
Et le plus absurde, est de voir les responsables politiques français intégrer les Ibn Saoud dans leur lutte contre le terrorisme; terrorisme soutenu par les Ibn Saoud et produit du wahhabisme qu'ils répandent dans le monde entier avec l'appui des américains ! Faisant jouer le rôle de pompier pyromanes aux bédouins d'Arabie. 
Même Jacques Julliard qui rêve que Tariq Oubrou, imam de Bordeaux participe au débat ! Ignorerait-il son appartenance  aux Frères musulmans ?
Preuve, s'il en est besoin, qu'intellectuels et politiques français, par paresse intellectuelle ou pire encore, par ignorance de l'histoire des colonies "arabo-musulmanes", ignorent les obédiences pratiquées dans leurs anciennes colonisés, au point d'accepter et de laisser diffuser le wahhabisme qui leur était totalement étranger !
Ignorance sur laquelle prospèrent les Frères musulmans !
R.B
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La gauche, l'islam et l'antisémitisme
Eh bien ! oui, il y a un antisémitisme musulman. Grande nouvelle ! Il y a longtemps que cette évidence était un secret de Polichinelle, mais le fait nouveau est qu’on a désormais le droit d’en parler. L’ère de la communication est d’abord celle de l’intimidation. Ainsi tout le monde, dans les années 1950, connaissait l’existence du goulag, mais il a fallu que Khrouchtchev en personne en donnât la permission (1956) pour que dans les milieux stalinoïdes de l’intelligentsia parisienne, on s’enhardît à y faire allusion.
Le grand mérite du manifeste des 300, mais aussi de celui des 30 imams est d’avoir mis un terme à ces pudeurs de vierges effarouchées qui, à l’ère victorienne, étaient tenues de dire leur « estomac », pour ne pas parler de leur ventre. Désormais quand une vieille dame juive sera torturée et égorgée aux cris de Allah akbar (Dieu est le plus grand) ! il ne sera plus systématiquement question, y compris dans la bouche des magistrats instructeurs, de détraqués et de malades mentaux ; quand on dénoncera l’impossibilité d’enseigner la Shoah dans certaines écoles à dominante musulmane, Le Monde nous épargnera peut-être ses rituelles considérations générales sur le vieil et tenace antisémitisme français ; quand il faudra bien constater que nos compatriotes juifs ont peur dans certains quartiers et les quittent pour des lieux plus hospitaliers, en France, en Israël, ou ailleurs, on nous dispensera peut-être de ces statistiques boiteuses sur la décroissance de la croissance du phénomène…
Contre l’islamisme de précaution
Naturellement, tous les musulmans ne sont pas antisémites, et tous les antisémites ne sont pas musulmans. Mais pour combattre un mal, il faut d’abord le nommer. Quand dans mon précédent carnet du Figaro (3 avril 2018) je dénonçais, aux côtés de l’antisémitisme d’extrême droite et de l’antisémitisme populaire et avant même l’apparition en France de l’antisémitisme musulman, un antisémitisme chrétien, jadis virulent, je ne me suis pas cru obligé d’ajouter que tous les chrétiens n’étaient pas antisémites, que Jésus lui-même… et ainsi de suite.
À cet égard, on ne saurait trop recommander le dernier livre de Pierre-André Taguieff, Judéophobie, la dernière vague (Fayard) qui montre avec son érudition et sa rigueur habituelles que l’antisémitisme musulman est loin d’être un recyclage des vieux antisémitismes occidentaux. Il procède en grande partie de l’humiliation ressentie par le monde arabo-musulman lors de l’installation d’Israël et des guerres qui ont suivi. On assiste à une véritable « islamisation de la judéophobie ». À quand, demande-t-il, un Vatican II de l’islam sunnite ?
J’en conclus qu’il faut en finir avec l’islamisme de précaution, qui berce les belles âmes, leur permet de se savoir gré de leur propre délicatesse. Non, ce n’est pas l’antisémitisme maurrassien qui est la cause de cette « épuration à bas bruit » dénoncée par les 300 ; non, ce ne sont pas de pieux parallèles entre l’antisémitisme en particulier et le racisme en général qui expliquent que le pays de l’abbé Grégoire, de Bernard Lazare et de Péguy soit devenu un lieu répulsif pour les juifs, quand il demeure attractif pour les musulmans, comme il est aisé de le voir. C’est tout simple. Pour savoir de quel côté balance le racisme, il suffit de consulter les statistiques. Les juifs votent avec leurs pieds, les musulmans aussi.
Car le déni du réel est un crime ; dans le cas qui nous occupe, il constitue une complicité passive avec l’antisémitisme, au point de persuader ce pauvre Poutou, alors que onze juifs sont tombés ces dernières années sous les balles ou les couteaux des tueurs islamistes, que ce sont les musulmans français qui ont payé le plus lourd tribut au racisme criminel…
J’ajoute une recommandation à l’adresse de nos compatriotes musulmans : qu’ils se méfient donc un peu de ces islamophiles au cœur sensible, qui leur font plus de caresses que Donald Trump à un Emmanuel Macron qui n’en pouvait plus. Quand ils auront vraiment besoin de leur engagement actif, ils peuvent être à peu près sûrs qu’ils ne pourront pas compter dessus. Ayant fait récemment le bilan de ma vie militante, et constaté qu’elle avait été consacrée pour la plus grande part à la défense des musulmans en France, en Algérie, en Bosnie, au Darfour, je me suis fait à moi-même cette remarque bien plus intéressante : c’est que jamais quand il fallait se battre, les islamolâtres d’aujourd’hui ne se sont trouvés là. Étrange tout de même. Certains se reconnaîtront peut-être, mais je n’en suis pas sûr, - : comme dit Proust, les faits ne pénètrent pas dans les lieux où vivent nos croyances.
Un étrange chassé-croisé
Une dernière observation. Elle relève de l’analyse politique. Aujourd’hui, quand vous entendez quelqu’un prendre la défense des musulmans, vous pouvez être sûr qu’il est de gauche ou qu’il se croit tel. Quand vous en entendez un autre prendre la défense des juifs, vous pouvez désormais présumer qu’il est de droite. Je reconnais que c’est là un critère un peu sommaire, qui fait bon marché d’honorables exceptions, dans les deux cas et dans les deux sens. C’est navrant, mais c’est pourtant ainsi, le monde à l’envers. Un Charles Maurras, dont il est aujourd’hui beaucoup question, s’il revenait parmi nous, n’en croirait pas ses yeux ; encore moins ses oreilles, qu’il avait mauvaises.
J’irai encore plus loin : la question judéo-musulmane est en train de créer en France un ahurissant chassé-croisé au chapitre des valeurs. Tout au long de la IIIe République, et naguère encore, on reconnaissait un homme de gauche à un certain nombre de traits : l’attachement indéfectible à la laïcité, à l’école républicaine, à la République elle-même, à la nation, à la France. Et à la haine de l’antisémitisme ! Prenez tous les grands hommes dont la gauche se réclame traditionnellement, de Gambetta à Mitterrand, en passant par Clemenceau, Jaurès, Blum, Mendès, et combien d’autres, comme mes amis disparus, Michel Rocard et Edmond Maire, et encore notre cher Robert Badinter : ils sont tout entiers pétris de ces valeurs.
L’islamisme de compensation
Mais à l’inverse, il y a désormais à gauche beaucoup d’Orgon victimes des Tartuffe-Ramadan de l’islamo-gauchisme.
Écoutez attentivement les porte-parole de la gauche, ou de ce qu’il en reste. La laïcité ? Bien sûr, elle doit être honorée, mais avec modération. À trop l’exalter, ne finirait-on pas par « stigmatiser » les musulmans ? L’école républicaine ? À trop rechercher l’excellence, ne sont-ce pas les inégalités que l’on creuse au détriment des moins bien armés ? La République ? N’est-elle pas tout au long de notre histoire synonyme de colonialisme, voire de racisme ? La nation ? N’est-elle pas facteur d’exclusion pour les nouveaux arrivants ? La France ? Ce « récit » où nos ancêtres avaient trouvé le lien qui les unissait, est-il autre chose qu’une pure fiction, depuis les « racines judéo-chrétiennes » jusqu’à la philosophie des Lumières, issue de ces racines ?
Cette déconstruction est en cours. Ses bases scientifiques et philosophiques sont fragiles ; elles reposent le plus souvent sur l’esbroufe et la mauvaise foi. Mais elle est assez efficace pour rayer la gauche du paysage politique présent, pour au moins dix ans. Car enfin, je vous le demande : si la gauche renie de facto les valeurs sur lesquelles elle a jadis fondé son pacte avec la nation, spécialement avec les classes populaires, quelle raison restera-t-il à ces dernières pour la soutenir ? La proximité sociale ? Elle n’existe pas. Le clientélisme généralisé ? Il n’est pas crédible. Décidément, cette ferveur soudaine pour la religion de l’autre a quelque chose de stupéfiant de la part d’un personnel politique en majorité agnostique ; c’est payer bien cher une tardive rectification de tir destinée à faire oublier son molleto-colonialisme de naguère.
Pendant ce temps, une partie de la droite républicaine, soit pour faire pièce à la gauche, soit pour faire barrage à la montée de l’islamisme, se rapproche des valeurs évoquées plus haut. Je ne vois pas pourquoi les hommes de gauche authentiques, héritiers des Lumières et convaincus que leurs valeurs sont universelles devraient s’en affliger. En tout cas, le fait est difficilement contestable. À cause de cette ridicule bigoterie islamique, qui ne se confond en rien avec la nécessité de l’intégration des musulmans, la gauche laisse pour dix ans le champ libre à une confrontation exclusive entre la droite et le centre.
J’ai fait un rêve
Oui, je fais ce rêve. Que les personnalités, plus nombreuses que l’on ne le croit, éprises de paix et de fraternité dans les diverses religions et sociétés spirituelles se réunissent et établissent entre elles un lien permanent. Le manifeste des 300 se termine par un appel aux musulmans. De leur côté les 30 imams dénonçant « la confiscation de leur religion par des criminels » et définissant l’islam comme une « aspiration spirituelle », en quête de « transcendance de la générosité et de l’altérité », ont employé des formules qui vont au cœur de tout homme libre et de tout citoyen français. Il me semble que l’Église de France, qui a déjà accompli le trajet de la réconciliation avec les juifs et qui entretient de bons rapports avec les musulmans, serait bien placée pour proposer une initiative commune. Qu’à côté de l’archevêque de Paris, le grand rabbin Korsia, l’imam de Bordeaux Oubrou, des personnalités comme Élisabeth Badinter, Patrick Kessel, Pascal Bruckner, Boualem Sansal, Kamel Daoud, Caroline Fourest, - ce sont des noms que je lance un peu à la volée -, établissent entre elles un organe de liaison permanent destiné à lutter contre le racisme et l’antisémitisme, serait la preuve que l’offensive aurait cessé d’être l’apanage des fanatiques et des assassins. Ajouterai-je qu’une telle initiative serait une contribution à la laïcité véritable à l’intérieur des lois de la République. Il ne sera pas dit que dans ce pays le dernier mot revienne aux porteurs de haine, ou tout simplement aux imbéciles. Au-delà de son objet, la lutte contre le racisme et l’antisémitisme et pour la fraternité, qui ne ferait nullement double emploi avec les organismes de défense des droits de l’homme déjà existants, un tel organe de liaison redonnerait à un pays ravagé par la mesquinerie et l’insignifiance, le signal d’une révolte du spirituel."

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