mercredi 18 juin 2014

La peste islamique de l’EIIL: échec honteux des Etats-Unis

Le monde dit "arabo-musulman", de catastrophe en catastrophe à cause de l'impérialisme américain, aidé par leurs valets petromonarques à l'arme redoutable qu'est le WAHHABISME, un système politico-religieux obscurantiste, totalitaire; et très dangereux pour les musulmans, ses premières victimes !!

"Si les peuples veulent, ils peuvent ...", disait le poète tunisien, Abou al Kacem Chabbi; mais que peuvent-ils quand les grands veulent imposer leur point de vue par l'argent et les armes ? C'est çà l'impérialisme qui a toujours existé sous des formes différentes où les faibles ont toujours subi la volonté des plus forts !
Et le drame des "arabo musulmans" est que l'Occident et à sa tête les EU, ont choisi de soutenir les islamistes de tous poils, mercenaires des pétromonarques !!
R.B

Saddam Hussein avait autrefois prédit que s’il était renversé un jour par les Américains, ce serait «la fin de l’Irak ». Toutes les décisions catastrophiques prises en chaîne par les Etats-Unis, aller en  guerre et occuper l’Iraq, ont fait que sa prophétie se réalise, voir encore plus.


Dans un mouvement brusque et à couper le souffle, les forces armées ultra mobiles des «insurgés» djihadistes de l'EIIL (l’Etat islamique d’Irak et du Levant, en d’autres termes la « Grande Syrie »)  ont traversé la frontière irakienne et ont rapidement conquis Mossoul, deuxième plus grande ville de l’Iraq mercredi dernier.
Plus de 30.000 soldats irakiens ont fui, abandonnant uniformes, véhicules blindés et vastes stocks d’armes aux mains des djihadistes. Juste après la retraite ignominieuse des soldats de l’armée, une multitude de réfugiés (près de 500 000 civils) ont pris la fuite, engorgeant  les routes de la capitale irakienne Bagdad et en particulier au nord de la frontière du Kurdistan Irakien. Ils fuient terrifiés ce mouvement extrémiste de militants wahhabites à cause de leur cruauté innommable (exécutions de massedécapitations, viols…) et leur application plus que draconienne de la Charia islamique sur ceux qu’ils occupent.
Ils ont probablement pris des milliers d’otages, y compris, comme confirmé dans un rapport,  la prise d’assaut du consulat de Turquie à Mossoul et la capture de tous les ressortissants turcs faisant partie du personnel. Ankara a déclaré qu’elle interviendrait militairement si les otages turcs subiraient le moindre mal.
Tikrīt, le village natal de Saddam Hussein, a aussi eu sa part mercredi dernier. Des vidéos montrent trois mille soldats de l’armée irakienne faits prisonniers, les mains sur la tête,  marchant en une longue colonne sur une route déserte. Ont-ils été moins chanceux que les déserteurs de Mossoul qui ont abandonné leurs armes, leurs uniformes et leurs véhicules  blindés plutôt que de se battre? Une chose est certaine, les énormes stocks d’armes fabriqués aux États-Unis, les dépôts de munitions, des centaines de véhicules Humvee blindés, de l’artillerie et des tonnes de matériel militaire sont maintenant entre les mains des djihadistes de l’EIIL qui sont plus puissants que jamais.
Des rapports catastrophiques continuent d’affluer. La perte de Mossoul, une ville de deux millions d’habitants, a coupé  la principale plaque tournante pour le transport des marchandises et du pétrole irakien. Pire encore, les forces de l’EIIL contrôlent, à présent,  les raffineries de pétrole parmi les plus importantes de l’Irak. Jeudi, il était clair que les insurgés avaient occupé le reste de la province septentrionale de Diyala, au nord-est de Bagdad, partiellement occupé  Ramādī,  pour avancer près de Habbaniyya, Hit et Haditha. Ils se sont aussi emparés  de Doulouhiya, à 90 km seulement de la capitale, en plus de la province d’al Anbar, où ils occupent déjà certaines parties de Fallujah aux côtés des milices sunnites nationalistes. Dès jeudi, le nombre des réfugiés et des personnes déplacées était estimé à environ deux millions.
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En rouge, les territoires déjà occupés par l’EIIL y compris tous les champs de pétrole. Qui osera dire que ces djihadistes n’ont pas de stratégie ?
Dans un geste sans précédent, le Premier ministre Nouri al Maliki, à la tête d’un gouvernement à dominance chiite, a déclaré l’ « Etat d’Urgence Nationale » et a demandé l’aide militaire des États-Unis qui discutent déjà  de l’envoi d’avions-robot de l’US Air Force ou de bombardiers. Le président Obama a déclaré qu’il gardait « toutes les options ouvertes ». Le soutien des États-Unis sera «approprié», mais «limité ».
Pour leur part, les  Kurdes ont profité de cette guerre pour avancer dans les zones qu’elles convoitaient depuis des années. Pour la première fois, les Peshmergas ont pris totalement le contrôle de la ville pétrolière de Kirkouk, afin d’empêcher un assaut des djihadistes. Les Kurdes, qui luttent pour leur indépendance depuis la chute de Saddam Hussein en 2003, « se sont aussi déployés à une trentaine de kilomètres au nord-est de Mossoul, ainsi que plus au sud dans la région de Khanaqin», dans la province de Diyala. Autant de secteurs que se disputaient jusqu’à présent le gouvernement autonome kurde et Bagdad.
Il s’agit d’une guerre civile sectaire religieuse au Moyen-Orient. La «Loi» dictatoriale de Saddam a survécu à la guerre du Golfe de 1991 pour être remplacée par la nouvelle tyrannie de la loi de la Charia.
Que vous l’aimiez ou le haïssiez, et ce à juste titre, l’homme fort Saddam Hussein avait  institué une organisation puissante tant en Intelligence qu’en police secrète qui avait pu contrôler les tensions sectaires depuis que l’Irak avait imprudemment forcé une union improbable de trois factions: les Kurdes et Arabes musulmans sunnites et chiites.
Les Américains sont arrivés, ont renversé le régime, dissout l’armée, pratiquement tout mis à bas. Ils ont mis de force au chômage les cadres et les membres du  parti Baas, oubliant qu’ils avaient juste jeté dans la fange et dans le même temps, pour ainsi dire, leur nouveau «bébé» : LA Chance de succès d’un Iraq démocratique post-Saddam. Ainsi, les occupants américains ont anéantit les services sociaux de base, détruit la police, complètement rasé le réseau électrique, les banques, l’économie, l’armée et la bureaucratie pourtant plus que vitaux pour reconstruire le nouvel Iraq.
Pendant huit ans, les Américains ont dépensé des milliards de dollars, des milliers de vies américaines et des centaines de milliers de vies irakiennes pour la construction d’une nation qu’ils avaient eux-mêmes détruite. Le gouvernement qui a remplacé  Saddam est dominé par les chiites. Il a malheureusement négligé et persécuté la minorité sunnite qui était autrefois au pouvoir sous Saddam.
C’est certain que Bagdad ne reviendra pas sous le contrôle sunnite et deviendra une capitale chiite, le nettoyage ethnique des sunnites de Bagdad au cours de la dernière guerre civile sectaire (2006-2008) ayant été presque complet.
Quant au Kurdistan, il déclarera bientôt son indépendance. Le Peshmerga (l’armée du Kurdistan) est déjà en guerre contre l’EIIL. Le prix du sang versé par les  kurdes sera la reconnaissance pure et simple par les États-Unis de son indépendance.
Les aspirations de l’EIIL est d’unir les enclaves du nord de l ‘Iraq et de  la Syrie  dans un Califat théocratique appelé Levant ou la Grande Syrie. L’éclatement de l’Iraq et de la Syrie a commencé, et la Guerre Civile Islamique Religieuse se répand comme la peste. Le Liban suivra très probablement bientôt le même chemin, la Turquie aussi peut-être.

* Vice-Présidente "Mashrou’ Watan" / Nation Initiative

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